Vitesse limitée à 70 km/h sur le périphérique : premier bilan
Il y a encore un an, la vitesse maximale sur le périphérique était fixée à 80 km/h. La ville décidait alors de la réduire à 70 km/h. Après un an de mise en place de la mesure, on dispose d’assez de recul que pour dresser un bilan. Celui-ci est sans appel : cette baisse de la vitesse a permis de réduire le nombre d’accidents, ainsi que la pollution atmosphérique et les nuisances sonores.
Il y a presque un an jour pour jour, la vitesse maximale sur le périph était réduite de 10 km/h, passant de 80 à 70. Cette décision prise par la mairie avait reçu le soutien de la préfecture de police. En limitant la vitesse sur le périphérique, plusieurs buts étaient poursuivis :
- Diminuer le niveau de bruit pour les riverains
- Abaisser la pollution atmosphérique engendrée par le trafic (d’ici 2020, Paris dispose d’un objectif de Réduction de 10 % de la pollution automobile)
- Diminuer le nombre d’accidents
Les 3 objectifs ont été atteints, à la grande satisfaction de la Mairie et de la préfecture de police.
Moins d’accidents sur le périphérique
Le nombre d’accidents en 2014 sur le périphérique a baissé de 15,5 % par rapport à l’année précédente, tandis qu’au nombre de blessés, on est passé de 908 à 776 blessés, soit une baisse similaire en termes de pourcentage par rapport au nombre d’accidents. Grâce à la baisse de la vitesse maximale sur le périphérique à 70 km/h, on est retombé aux niveaux d’il y a 10 ans, lorsque le trafic était beaucoup moins dense.
Moins de nuisances sonores pour 100.000 Parisiens
On estime qu’environ 100.000 Parisiens vivent dans les environs immédiats du périph, une population qui doit composer nuit et jour avec une importante pollution sonore et atmosphérique. La baisse de la vitesse a permis de faire diminuer le phénomène d’accordéon, qui engendre beaucoup de bruit en raison des freinages et des accélérations de concert des véhicules. La baisse de la vitesse fait également diminuer le niveau de bruit de roulage des véhicules, de jour comme de nuit. Des mesures ont permis d’établir que le niveau sonore a diminué de 1,2 décibel la nuit et d’un demi-décibel le jour.
Moins de bouchons
Cet abaissement de la vitesse maximale sur le boulevard périphérique a permis d’obtenir, de façon paradoxale, une augmentation de la vitesse moyenne de circulation, ce qui a permis de fluidifier le trafic, et donc de réduire la durée des trajets en temps. Durant l’affluence du matin, la vitesse moyenne est passée de 32,6 km/h à 38,4 km/h en un an, ce qui signifie des trajets plus rapides de 18 %. En soirée, c’est un peu moins bien tout en restant satisfaisant : 12 %, la vitesse moyenne étant passée de 3,3 à 33,9 km/h.
En ce qui concerne la pollution, les analyses qui seront à même de la quantifier et de tirer un bilan sont toujours en cours. Il est quasi certain qu’une baisse devrait être enregistrée, étant donné qu’une voiture qui roule moins vite pollue moins et une plus grande fluidité de trafic permet aussi de réduire la pollution (accélérations intempestives vs vitesse plus constante).
Le nombre d’excès de vitesse sur le périph a explosé en 2014
Au niveau de la répression, 2014 fut une année pivot : le nombre d’excès de vitesse sanctionnés en 2014 a explosé, passant d’environ 138.000 à 2013 à plus de 460.000 en 2014, soit une augmentation de plus de 200 % ! Cette hausse s’explique par la multiplication des radars sur le périphérique, qui sont passés de 7 à 16 durant l’année dernière, mais aussi par l’abaissement de la vitesse maximale, le rendement des radars existants ayant plus que doublé en 2014.
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