Quand Paris de plie en 20
C’était il y a 150 ans tout rond. A l’époque, Paris se sent à l’étroit, corseté par le mur des Fermiers généraux érigé entre 1785 et 1788 (servant à percevoir l’octroi) et qui confère à la ville un aspect médiéval. Tout le contraire de ce qu’ambitionne Napoléon III pour la capitale de son empire. Le 1er janvier 1860, tout va changer. Jusqu’alors replié sur un ilot d’un peu plus de 3000 hectares, Paris voit son territoire doubler et sa population passer de 1 million d’habitants à 1,7 million après l’annexion de onze communes, suite à un décret impérial et à une loi.
De douze à vingt arrondissements
Auteuillais, Bellevillois ou encore Montmartrois, tous sont désormais parisiens. Huit arrondissements supplémentaires sont crées, en plus des douze existants. Un découpage qui demeure inchangé encore aujourd’hui. « Plusieurs solutions ont été étudiées pour agrandir Paris, notamment une extension uniquement vers le nord et la Seine-Saint-Denis, rappelle Annie Fourcaut, professeur d’histoire à l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne et qui participe aux célébrations de cet anniversaire. Finalement, on va s’appuyer sur les frontières dessinées par l’enceinte de Thiers, terminée en 1844 pour la défense de la ville, pour définir le nouveau périmètre parisien. » Cette zone, riche en industries mais encore rurale par endroits, va se métamorphoser sous l’impulsion du baron Haussmann, préfet de la Seine de 1853 à 1870, afin de ne former plus qu’un avec Paris. « On va construire des logements, aménager la voirie, créer des écoles, détaille Annie Fourcaut. Il a également fallu changer les noms des rues qui faisaient doublon. On dénombrait alors dix huit rue de l’Église, sept place de la Mairie, seize rue Marie et dix rue des Champs. Cela a engendré un bouleversement des repères, qui s’est accompagné d’une nouvelle carte des paroisses »
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